Oberhaslach

Historique

Le nom "Haslach" provient du cours d'eau de la Hasel (Haselbach) dont la première mention connue date de 817 (Rivolus Hasla) ; le ruisseau Haslach de l'allemand primitif Hasalah, qui se traduit par point d'eau planté de noisetiers. (L'emblème du village comporte d'ailleurs une branche de noisetier et une houlette de berger. Cet emblème est cité pour la première fois en 1576 sur cachet trouvé sur un acte de l'époque).

Dès 1216 apparaît le nom latin d'OBERHASLACH, Hasela superior, devenu en 1389 Oberhaselahe.

Le territoire de notre commune était déjà fréquenté à l'époque Romaine et une station romaine y était implantée. Ce fait est prouvé par la découverte de pierres tombales romaines du 2° siècle après J.Christ, découvertes en 1937 et en 1973. Cette dernière a été employée comme matériel de construction et est visible au numéro 2, rue de la Paix.

Il existait un poste romain au croisement de trois routes, probablement à l'implantation de l'actuelle fontaine, la lère route allant du Sud vers le Nord, la 2ème reliant Strasbourg à la Lorraine par Still et le Donon, la troisième suivant la vallée de la Bruche venant de Flexbourg-Heiligenberg et allant vers la haute vallée de la Bruche.

Il fut d'abord habité par les celtes, puis les gallo-Romains, les Alamants et les Francs après 496. Le village a appartenu à un moment donné à l'évêché de Strasbourg et dépendait alors de l'administration du Seigneur de Ochsenstein.

En 936 le village est mentionné dans une vente de l'évêque Jean III, Comte de Lichtenberg à Jean, Comte de Salm.

Au cours de diverses guerres le village fut presque entièrement détruit à maintes reprises (au l5ème siècles par les Armagnacs et au l7ème siècle par les Suédois). C'est ainsi qu'en 1660 le village ne compta plus qu'une vingtaine d'habitants qui se réfugièrent en forêt. Le repeuplement se fit par des gens venus de la Germanie et de Suisse principalement.

A la même époque furent détruits les deux villages du Mosbach et de Schotten. Au Mosbach se trouvait une industrie de verre et l'on y aurait réalisé les fameux vitraux de la Collégiale de Niederhaslach qui comptent parmi les plus beaux d'Alsace. Le village de Schotten nous est moins connu. Il aurait été construit au 7ème siècle au pied du Ringelsberg par des compatriotes de St Florent

Situation du village

Le village est situé à 35 kms de Strasbourg, entre MUTZIG et SCHIRMECK, à une altitude de 270 m, au pied de montagnes dont le point culminant atteint 1 000 m. Il est situé à une distance sensiblement égale entre Molsheim, chef lieu de canton et d'arrondissement et Schirmeck.

Son épanouissement relève de la vallée de la moyenne Bruche, noeud des routes commerciales vers les régions limitrophes. La Hasel qui arrose le village permit l'ouverture d'une route vers la Lorraine par le Grossmann.

La superficie du territoire est de 2 526 ha dont 1 946 ha de forêts. La forêt communale a une superficie de 526 ha, et les ventes de bois , malgré des cours trop faibles, représentent les plus importants revenus de la commune.

Le nom de la commune est issu de la rivière la "HASEL" et le noisetier (haselnuss) semble avoir joué un rôle important dans la végétation locale.

Ethymologie et origine des deux villages de Haslach

Information communiquée le 14 Mai 1973 par le Conservateur en chef, Directeur des archives du Bas-Rhin, M. F.-J. Himly.

Le nom de Haslach provient du cours d'eau de la Hasel (Haselbach) dont la première mention connue date de 817 : Rivolus Hasla, le ruisseau Hasla. Dès 1216 apparaît le nom latin d'Oberhaslach : Hasela superior, devenue en 1389 Obern haselahe, tandis qu'en 1290 est nommée Haselahe inferior, Niederhaslach. Cependant cette commune est généralement désignée du XIe au XVe .s. sous le terme de Haselah, Haselo, etc.

L'abbaye de Haslach fut fondée au VIIe s. sous le nom d'Avellanun, appelée au XIIe s. le "monastère saint Florent à. Haslach" (monasterium Sancti Florentii ad Haselaha). Il est donc bien évident que ce n'est pas l'abbaye qui a donné son nom au village, mais la rivière qui a donné le sien à l'abbaye et qu'au XIIe s. déjà les deux villages étaient distincts.

Oberhaslach en chiffres

Évolution de la Population

1791 : 590 1990 : 1333
1851 : 1024 1999 : 1519
1905 : 965 2005 : 1806
1936 : 1014 2009 : 1800
  2012 : 1805

La population a sensiblement augmenté ces dernières décennies. En 1962 elle était de 984 habitants et lors du recensement de 2005 nous avons atteint 1806 habitants. La population parle le dialecte alsacien.

Habitants : oberhaslachois

La religion et la population en 1807 :

  • Catholiques : 96%
  • Calvinistes: moins de 1%
  • Anabaptistes: 3%

Architecture

Le village est dans sa presque totalité de style Vosgien. Ceci s'explique par sa situation en moyenne montagne, sur les contre forts des Vosges. L'église est assez récente et a été construite en 1780. Elle n'a aucune valeur architecturale. Avant sa construction la population locale était rattachée à la paroisse de Niederhaslach.

Un autre lieu de culte : la Chapelle St Florent, en hommage au saint devenu évêque de Strasbourg.

Ces lieux sont encore très fréquentés en raison du pèlerinage à St Florent, connu pour ses dons de guérisseurs et protecteur des animaux.

Industrie et artisanat du passé

Des documents de 1850 font état de 2 moulins à huile et 4 scieries mécaniques implantés le long de la Hasel qui produisait l'indispensable force motrice.

En feuilletant nos anciens registres nous trouvons des sabotiers, des cloutiers, des armuriers, des charbonniers, des forgerons, des charrons, des gardiens de troupeaux d'oies, vaches et cochons, des tailleurs de pierres (très nombreux) qui montaient sur les chaumes.

Histoire d'une scierie

Dans la vallée de la Hasel, il existait plusieurs scieries. La plus ancienne, celle du Gensbourg a été construite sous l'ancien Régime. Puis il y a eu les scieries du Nideck, de Steinbaechel, du Luttenbach, du Hohenstein, et du Weinbaechel.

Dans le petit village d'OBERHASLACH, la scierie SIAT a été construite en 1824 par Joseph SIAT, par autorisation Royale, à côté du moulin à grains lui appartenant.

Le moulin se situait rue du moulin, sur la rive gauche de la Hasel juste avant le pont. Sur le linteau d'une porte condamnée se trouve encore l'inscription suivante: FW1753MR. La scierie, fut installée en prolongement de ce moulin, sur la rive droite de la Hasel, de l'autre côté du pont, et fut équipée à l'époque d'un haut fer et d'une circulaire.

Ce n'est qu'au début du 20ème siècle, qu'elle fut enrichie d'une turbine et d'une locomobile avec avant foyer et sciure. Cette scierie fut la propriété de la famille SIAT jusqu'au violent incendie de 1934 qui la détruisit ainsi que ses dépendances.

Elle ne fut jamais reconstruite mais tous les salariés purent rejoindre le scierie familiale d'Urmatt.

La famille SIAT a donné 2 maires à notre village: Joseph SIAT de 1831 à 1855 et Joseph SIAT de 1917 à 1919...

Autre particularité de la vie d'Oberhaslach

Les anabaptistes (ménnonites) du "Gensbourg", hameau dépendant du village.

Les membres de cette secte religieuse chassés de Suisse arrivèrent au hameau du Gensbourg vers l750 et y vécurent jusqu'en 1900, à ce moment les enfants émigrèrent en Amérique ou s'établirent sur des terres moins retirées.

Ces gens excellaient dans l'art de cultiver la terre et en dehors de l'agriculture.

Ils implantèrent une scierie sur la Hasel (Pierre GERBER). Cette colonie était importante et nous notons sur nos registres d'état civil vingt trois naissances et huit décès de personnes portant le nom de GERBER entre la période de 1793 et 1837.

Le plus connu d'entre eux était Christian GERBER, le patriarche de la secte, né en 1766 au Gensbourg et qui a négocié avec Napoléon en vue de l'exemption du service militaire contrainte à leur doctrine. C'est ainsi que les vêtements de certains d'entre eux, notamment ceux du Gensbourg, ne comportaient pas de boutons mais des agrafes en laiton dans un souci de modestie vestimentaire et de refus de la mode. Les hommes portaient tous la barbe et les femmes cachaient leurs cheveux sous un bonnet. Le culte avait lieu en langue allemande ou plus courant en bernois. Les mariages n'étaient admis qu'avec des coreligionnaires. L'égalité des sexes existait depuis les origines, les femmes participaient aux élections pour choisir les Anciens et les valets tutoyaient leurs maîtres.

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